de la ferme du Haut - Bréda

de la ferme du Haut - Bréda Berger de Beauce

Berger de Beauce

Berger de Beauce

Berger de Beauce

Le Berger de Beauce compte parmi les plus anciennes races françaises ; et les modifications apportées à nos différentes variétés de chiens de berger résultant des façons de vivre, d'élever, de dresser et de travailler, ont fait se diviser dans leurs espèces ces chiens si utiles à la garde des troupeaux et des habitations.

De type lupoïde, les naturalistes du XVIII° siècle (BUFFON, LINNE, CUVIER), de même que les zootechniciens du XIX° siècle (CORNEVIN, Pierre MEGNIN, Paul DECHAMBRE, etc...) estimaient qu'il descendait d'une souche fort ancienne que les paléontologistes ont désigné sous le nom de "Chien des Tourbières" (Canis Familiaris Palustris), dont la plupart des vestiges furent découverts dans les stations lacustres du Jura français.

Dès l'Antiquité, certains auteurs latins font état de chiens de berger. Au premier siècle de notre civilisation, VARRON en cite, sans toutefois les définir, plusieurs races fameuses.

L'idée qui s'en dégage est que le chien dit "de berger" visait surtout à défendre le troupeau contre les éventuels prédateurs (loup, lynx, ours, etc...) et non à le conduire.

En 1809, l'Abbé ROZIER, dans son cours d'agriculture, parle de deux races de chiens de berger, dont un mâtin et l'autre de plaine.

En 1863, à la 1ère exposition canine organisée à PARIS par la Société Impériale d'Acclimatation lors de l'Exposition Universelle, où figurèrent 13 chiens à oreilles droites, à poil noir et fauve, de type lupoïde ; apparut officiellement ce qui devait devenir le Berger de Beauce.


Jusque-là, le chien de berger était seulement considéré comme un outil indispensable.

Au cours du XIX° siècle, la notion de races bergères se précisa. Le monde agricole vivant en vase clos et pratiquant peu d'échanges, chaque région a gardé ses particularités. Ce manque de communication a certainement été à la base de création d'ethnies canines, bovines ou ovines mieux adaptées à chaque région.

Il est ainsi aisé d'imaginer que, dans une région précise, un chien rustique, obéissant, actif, intelligent, etc... rendant un excellent service pour la conduite du troupeau a pu devenir le créateur d'une souche bergère.

A cette époque, le chiot ne présentant aucune valeur vénale, il n'était pas question de conserver la portée entière. On gardait les chiots ressemblant le plus au géniteur choisi, partant du fait que s'il y avait ressemblance physique, l'identité suivrait probablement pour les aptitudes et pour les qualités morales.

Sans le savoir, l'idée de sélection voire de race était née.


Avant 1898, on vit les premiers chiens de berger à poil court, au museau plus fin, à poil ras, les oreilles droites écourtées, le poil demi-long, dur, avec un sous-poil feutré. La robe était ordinairement noire, quoiqu'il y eut dans cette variété des chiens de toutes les couleurs, entièrement gris (autrefois appelés "danoisés") ou complètement noirs. Ils étaient tachés de feu aux extrémités des quatre pattes, ce qui incitait les éleveurs d'alors à les qualifier de "Bas-Rouge" ; ainsi qu'au-dessus des yeux, au-dessous de la mâchoire et devant les épaules.

Historique

En 1963, René SAUVIGNAC  publiait avec Louis AUGIS un ouvrage sur le Berger de Beauce. Aucun détail physique ni moral de ce chien ne lui échappa. Il apprit à le connaître de par son élevage et ses jugements ; restant authentique dans ses opinions sur le Beauceron.
Il ne fallait pas lui parler d’amélioration mais de maintenance  de la race :
" Il faut la conserver, c’est comme un monument historique ".
Il s'éleva contre le courant actuel qui passe par la défense, le ring, et la puissance en considérant cette sélection comme
optique de lignées dites de travail :
" Il serait dangereux de croire que sous prétexte de la faire participer avec succès à une discipline, on améliore une race : le Beauceron n’est pas un chien de ring à la base.

Il est beaucoup trop lourd et n’a pas « la vista » suffisante pour faire des exploits.
Il faut au contraire améliorer sa qualité de trotteur ; e
n tant que chien de berger, il doit être capable de parcourir 100 kms par jour.
Contrairement aux races canines créées par l’homme, celle du Berger de Beauce existait déjà ;
c’est ce modèle initial qui doit être conservé sans être dénaturé ".

Aptitudes bergères

Aptitudes bergères

En FRANCE, les animaux étaient tenus et possédaient un instinct grégaire poussé, alors qu'au ROYAUME-UNI, l'élevage extensif en semi-liberté sur de grandes surfaces rendait les bêtes farouches et indépendantes.
De ces 2 types d'élevage naîtront des chiens différents voire même opposés dans leur fonctionnement : le Border Collie et le Beauceron.

Ce dernier devait être capable d'apprendre, tout en se pliant à une certaine discipline ; et en raison du type de manoeuvres exigées et du genre de bétail, il savait se montrer tenace et travailler "au contact".
Il assistait le pâtre pour faire circuler sur les routes des lots d'animaux disparates, en effectuant
"la rive" ; ou pour protéger les cultures avoisinant la pâture en gardant les troupeaux "au carré".

Les beaucerons foncés, dits charbonnés, étaient préférés pour le travail.

De même, les doubles ergots ont été conservés par tradition ; résultant de convictions fantaisistes prêtées aux bergers, car ils n'ont jamais fait d'un chien un bon chien de travail. Ils servaient surtout jadis, à distinguer dans les fermes les chiens de chasse de ceux de troupeau.

Un juge cynophile prétendait aussi que "le chien doit dominer le troupeau pour promener horizontalement sur lui un regard vigilant" ; avis ne pouvant être partagé par les utilisateurs en bovins quant à leur taille...
Au contraire, on recrutait
plutôt les petits gabarits, jugés plus débrouillards ; pour cette race qui se doit d'être alerte, pétillante, vive, pleine de feu et de sang.

Enfin, l'origine de l'otectomie vient également d'une coutume bergère qui se justifiait au temps où les chiens combattaient encore les loups et les ours, afin d'avoir le moins de prise possible à la tête ; le cou étant alors protégé par un collier à clous. Mais cette pratique n'est plus autorisée depuis le 1er mai 2004.

Historique